LA NUIT ÉPUISÉE
Scénario pour une nuit d’amour
Sur une proposition d’Antoine d’Agata en dialogue avec Léa Bismuth
Non-stop du samedi 17 février à 15h au dimanche 18 février à 6h du matin à la Friche la Belle de Mai et au cinéma le Gyptis

© Antoine d’Agata – Magnum Photos
Invités : Philippe Azoury, Mehdi Belhaj Kacem, Jean-Baptiste
Del Amo, Mathilde Girard, Yannick Haenel, John Jefferson Selve, Bernard
Marcadé
Une proposition de la Friche la Belle de Mai, en coréalisation avec le Cabaret Aléatoire, Radio Grenouille et le Dernier Cri.
La Nuit épuisée sera une expérience. L’épuisement est un exercice de
perte des forces que nous souhaitons néanmoins fécond. C’est pourquoi la
nuit sera déployée selon un scénario savamment organisé, celui d’un
film impossible, constitué de temps d’approche de la pensée et des
corps, d’images et de fantasmes. Dans le déploiement de ses possibles,
peu de nuits sont comme celles-là : dans son épuisement et sa
radicalité, celle-ci gardera en elle, en son secret, son caractère
unique. Il s’agira de la traverser dans sa blancheur, par-delà sommeils
et insomnies, pour tenter d’en conserver quelques traces, bribes
intactes, brutes et sans fard. L’amour, dans ses facéties multiples,
l’initie et la détermine, pour mieux la réinventer, l’imaginer, la vivre
jusqu’au bout. Au-delà des calculs, des espérances, contre les formes
d’asservissement. Car, en une nuit, parfois, tout peut se dire. Cette
nuit de dérive sera donc un pari, un passage, un risque.
Pour cela, l’oeuvre filmique tentaculaire White Noise* sera notre point
de départ : dans ce film infini de près de 4 heures, Antoine d’Agata
voyage au coeur des ténèbres. La Grèce, le Mexique, le Japon, l’Ukraine,
la Géorgie, l’Inde, Cuba, la Thaïlande, le Cambodge deviennent les
scènes d’un récit habité par des corps intenses et des voix qui
s’adressent. Pour peupler cette nuit d’autres voix, Antoine d’Agata a
choisi d’inviter des écrivains pour écrire une autre nuit, avec lui, et
au contact des corps qui dansent au Cabaret Aléatoire. Au petit matin,
en fumant une dernière cigarette, dans le monde devenu tout assourdi, il
sera l’heure de nous demander : “où en sommes-nous ?”. Les forces
perdureront encore quelques instants avant de s’offrir à l’oubli, à la
dispersion épuisée, pour que tout recommence.
Léa Bismuth
Tout le programme de la nuit ici : http://www.lafriche.org/fr/extra/la-nuit-epuisee